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Carnet de bord d'un voyageur sans retour...
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29 octobre 2011

لا أعرف (Mehn la aarfch...)

Jusqu’à ne plus savoir où le désert m’a emporté.

Ensuite, je me suis perdu dans tes limbes. Lovées, nos deux âmes dans cet écho où j’occultais ta voix. Et je n’aurais pas dû. Je n’aurais pas dû te taire dans cet unique écho de corps. Où étaient mes yeux sinon à embrasser les contours de ton être-monde ? Et tu savais mon cœur battre enfin pour une raison.

Quel autre miel que ta peau apaisera ma chair ? Quelle autre nuit sillonnera ces contrées uniques où nous avons accostés, sinon celle poussée par tes voiles et tes parfums. Jusqu’à la bougie éteinte. Embrassés jusqu’à la bougie éteinte, dans le secret. Dans l’unique.

Equilibriste, tu savais que j’avais le vertige, du haut de là-haut, et j’ai marché à faire trembler le fil aux confins de l’extase et de la folie. Et je me retenais. Et tu m’as retenu. Tant que je tombe sur terre. Equilibriste, tu savais jouer et sauter d’une portée à l’autre, moi qui n’avais que ma glaise à pétrir les jours de pluie (mais mes jours de soleil, tu n’en as pas voulu)

 

Les cloches égrainent les étoiles que je rencontre aux frontières des mondes que toi seul tu traverses. Ivre d’Icare, tes espaces sans air m’asphyxient, ils sont si vastes que je n’arrive pas à voir où Dieu t’écrase. Mais j’ai mal à mes ailes entaillées, poignardées de tes départs sans appel. Les portes se referment après les ailes, les bras, j’enlace le vide là où tu pars seul. Et derrière les yeux secs, mes ailes saignent. Qu’as tu vu ? Qu'aurais-tu pu voir ?

Qui avait raison ? De toi à moi, il n’y avait pas de temps, pas d’histoire, juste du blanc, lumineux comme l'amour des anges, à perte de vue, à en avaler les horloges, à compacter le monde juste ici, entre nos deux peaux. Et j’ai dû t’apprendre le passé pour que tu lèves les yeux. Ces yeux qui ne sont plus les tiens. Qui ne t’appartiennent plus. Que t’es-tu dérobé ? Ta vie.

 

Sais-tu mon nom ? le son de ma voix ?

Il pleut ce soir sur la plage, comme ce premier matin, cette pluie drue presque noire, dans ce noir de monde que tu es, juste avant que tu n’ouvres

                                                        la tour du solitaire.

Mais pas pour moi. Pas pour moi. Pas pour moi. Je t’ai laissé au phare.

 

 

... depuis, les larmes de l’agneau.

 


 

                                                     …, je ne sais

                                                                                                         dans le vide,…

j’ai pris

                                                                                                                                    nos baisers. 

 

 

 

Soundtrack : Za7ie - Belleville plage

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