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Carnet de bord d'un voyageur sans retour...
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30 octobre 2011

L'amour peut naître partout...

Nous avons regardé hier soir un court-métrage assez détonnant (plusieurs courts-métrages assez étonnants, devrais-je dire !) où une histoire assez forte, avec sa composante physique et charnelle, unissait deux... néo-nazis. Assez dérangeant -de prime abord- de voir un corps tatoué d'une svatiska sur un aigle, d'une croix de fer, et d'un 88, donner du plaisir à un autre homme. Comme quoi l'amour peut naître partout...

... Y compris dans la folie (surtout dans la folie diront certains !) Et encore, piètre professeur qui ne délimite même pas le sens des mots du sujet avant de poser sa problématique, je ne me pose même pas la question de ce qu'est l'amour. Ni la folie. Voilà pile une semaine que la page s'est refermée j'ai refermé la page de l'ange déchu, et je n'arrive toujours pas à dégager de sens à cette rencontre. Manque de recul. Des bribes de phrases explicatives me parviennent, mais encore sous le mode de ce que nous avons vécu : donc essentiellement du vacarme, de la musique, des paroles de chansons qui se superposent aux sensations (la douceur d'un blindé, le remède à l'oubli... mes bras connaissent, mes bras connaissent la menace du futur... j'étais censé de couvrir à l'approche des cyclones... mes bras connaissent... la promesse d'un instant, la descente aux enfers,... mes bras connaissent, mes bras mesurent la distance,... mes bras connaissent une étoile sur le point de s'éteindre... )

J'étais censé t'extraire le pieu dans le coeur, qui t'empêche de courir : cette simple phrase me lave (à coups de larmes, me laissant les yeux secs) de toute culpabilité sur cet ange de pyrex qui s'est fracassé contre le sol terrestre. Je pensais aux sentiments et aux sensations échangées, mêlés comme l'huile et le vinaigre. Mais sa maladie si forte les éclaire aujourd'hui plutôt mêlés -l'a t-il dit lui-même à un moment- comme l'eau et le vin. Soit. Il y aura encore des éruptions volcaniques, lacrymales, que je laisserai s'exprimer jusqu'au retour du calme. Sans trop m'approcher du bord. Avec ma volonté de scientifique à vouloir comprendre (pas ce qui s'est passé, mais ce à quoi je m'exposais), et cette blessure fondamentale d'injustice sur les desseins de nos existences. Certaines claires -la mienne, j'en ai fait le serment voici deux ans-, certaines sombres. 

Plus qu'une autre clé d'explication, encore d'autres phrases, prémonitoires puisqu'elles pré-existaient à cette rencontre, qu'elles lui survivent, et qui résument parfaitement ce qui a été vécu, à en faire trembler les fondations de qui je suis, à en faire vibrer ma propre réalité jusqu'au flou. Je pense, de façon simple diront les détracteurs, mais hélas pour eux, validé par mon expérience : si certains schizophrènes cherchent à se noyer sous tant de lumière, c'est qu'ils sont l'incarnation de ténèbres parfaites. 


"Keep those brown eyes wide open for it,
  For this moment we own for now,
  Everything we’re gonna do, we do it.


  See the black clouds fall at our feet and
  Feel it rise up in perfect darkness...
  Perfect Darkness is all I can see.

 

  Perfect Darkness is all I can see...

  Perfect Darkness is all I can see..."

 


Soundtrack : Fink - Perfect Darkness

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