3 juillet 2004
Un moment dans le temps et l'espace ( #1 )
Sortir de la supérette, et décidé qu'il faut beau, que finalement on rentrera à pied.
Marcher le long des rails du tram', écouter les gens vivre : dans la rue, les bars, pendus à leur téléphone sans fil, se parlant tout en marchant, s'échangeant des regards. Passer devant l'église, entendre l'angelus : il est 19 heures.
Il m'est impossible de vivre loin d'une église. J'ai besoin de ces sons-là, réguliers. Combray.
Rentrer, préparer la salade du soir, à moitié faim. Grande assiette à steak. Y poser deux cuillérées du taboulé que Dan. n'a pas touché à midi. Quelques feuilles de salade verte, la sauce. Bien laver la tomate à l'eau claire, bien la sécher. Coupée en huit, un peu de basilic desssus. Oh ! et puis tiens,... un brin de thym froissé sur le taboulé. Paillettes de germes de blé sur l'ensemble. Taoster une tranche de pain de mie, hop. Deux rondelles de chèvre, au four... Sortir l'ensemble coulant, un peu de miel dessus. Rester con, le frigo, la porte ouverte :
"— Alors c'est ça, la vie ? c'est ça ce truc palpitant dont on m'avait parlé quand j'étais petit ? Éh ben... beaucoup de bruit pour rien."
Et retourner s'asseoir, l'assiette à la main, se poser devant l'ordinateur en disant que, décidément, cet instant de lueur de lucidité et de connerie, décidément, fallait le rapporter ici.
Marcher le long des rails du tram', écouter les gens vivre : dans la rue, les bars, pendus à leur téléphone sans fil, se parlant tout en marchant, s'échangeant des regards. Passer devant l'église, entendre l'angelus : il est 19 heures.
Il m'est impossible de vivre loin d'une église. J'ai besoin de ces sons-là, réguliers. Combray.
Rentrer, préparer la salade du soir, à moitié faim. Grande assiette à steak. Y poser deux cuillérées du taboulé que Dan. n'a pas touché à midi. Quelques feuilles de salade verte, la sauce. Bien laver la tomate à l'eau claire, bien la sécher. Coupée en huit, un peu de basilic desssus. Oh ! et puis tiens,... un brin de thym froissé sur le taboulé. Paillettes de germes de blé sur l'ensemble. Taoster une tranche de pain de mie, hop. Deux rondelles de chèvre, au four... Sortir l'ensemble coulant, un peu de miel dessus. Rester con, le frigo, la porte ouverte :
"— Alors c'est ça, la vie ? c'est ça ce truc palpitant dont on m'avait parlé quand j'étais petit ? Éh ben... beaucoup de bruit pour rien."
Et retourner s'asseoir, l'assiette à la main, se poser devant l'ordinateur en disant que, décidément, cet instant de lueur de lucidité et de connerie, décidément, fallait le rapporter ici.
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