Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnet de bord d'un voyageur sans retour...
Carnet de bord d'un voyageur sans retour...
Publicité
Archives
28 mai 2011

Tout sauf ça

Me suis endormi cette nuit devant la télé... réveillé par l'écran noir, 5h46, direction la chambre pour à nouveau 4h de sommeil...

Au réveil, le planning du jour : ménage, notamment aménager le dressing et ranger la chambre, et surtout agir pour ne pas penser. Les dossiers pour lundi. Sortir faire du sport en fin de journée, je pensais m'épuiser à vélo. Bilan : déjeuner chez F., moment de repos (le genre beau début de journée, il fait chaud, et pourtant on entend déjà gronder le tonnerre au loin, on sait qu'il va flotter sa race et que les températures vont nous les geler) ça n'a pas manqué : au retour, gros stress, je m'attaque au plus urgent : le linge (4 lessives auront tourné entre 15h et maintenant), finalement aménagement du séjour (mais les cartons traînent encore). J'ai fait sauter l'armoire de la chambre. J'y gagne en place, mais le linge débordera de la corbeille en attendant demain. Le dressing est toujours dans le même bordel.

Gros ralentissement de cadence aussi : sortir des objets déco, croiser des photos, relire des courriers, de vieux agendas. Peser le passé. Celui qui obsède, celui qu'on oublie. Se projeter dans l'autre sens. C'est trop tard. La fête des mères va me plomber la journée. Mon déjeuner va me stresser. Je me raisonne (oui, le fameux arbitrage, je sais... je sais qu'il y a des priorités). Mais nous n'en faisons pas partie. Il est déjà trop tard. S'être vu deux fois en une semaine, c'est trop peu pour se donner une chance de vouloir aller plus loin et de se découvrir mutuellement... mon cerveau tourne tellement à vide qu'il en décharne tout espoir (mais ça, à la rigueur, c'est pas un mal) et j'ai du mal à voir le dessert du repas dans l'horizon des possibles. En même temps j'ai le coeur si vulnérable en ce moment que je sens déjà chauffer la carte bleue pour une addition grave salée...

Vulnérable pas que pour ça, d'ailleurs. Putain, j'aimerai avoir ma chance pour une fois de construire réellement ! Quand je vois à quoi E. est parvenue en si peu de temps,... sans parler des mes amis de longue date. C'est une malédiction qui plane sur moi ? Et que me réserve encore mon inconscient quand, par miracle, je vais réussir à dormir et à me laisser porter ? Demain me fait peur... Je disais donc vulnérable : j'ai encore pleuré sur D., puis sur ma pomme. J'ai voulu lui écrire. L'appeler. Passer. Lui dire ! Mais le silence depuis le sms de lundi exauce finalement mes voeux. J'ai toutefois pu déchirer une photo de nous. Ce qui soulage.

Voilà. La nuit s'avance. La chambre n'est pas rangée, je n'ai pas fait de sport, les dossiers pour lundi n'ont pas bougé d'un iota, et c'est panique à bord. Je vais quand même me lever demain. Bouger un peu mon corps. Passer à l'appart' pour poser les chèques demandés par l'artisan et la copro. Rentrer passer les coups de fil redoutés. Me mettre en route pour mon déjeuner, en essayant d'être le plus fidèle à ce que je suis. Pour une fois que je ne vais pas m'adapter pour avoir coûte que coûte ce que je veux. Ou plutôt si, pour vivre ce qui doit être. C'est tant pis, c'est tant mieux. Mais je voudrais que cette rencontre se passe sans qu'il n'y ait le mot fin. Je suis prêt à attendre. Ce qui me laisse du temps pour moi.

Du temps pour moi... 

Soundtrack : Tom Waits - Tom Traubert's blues

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité